Le passage

Il est parfois des passages
Le long des fissures
La nuit

A force d’effleurer les murs
Naissent des rivages
La nuit

Mais il est une nuit
Où l’Onde obscure a choisi

Ce passage
Resté ouvert aujourd’hui

Asphyxie

Désolée
Que la peur soit ce qui s’enseigne
Attristée
Pour le ciel qui vomit sa peine
Affligée
De cette rage pourtant si vaine
Déprimée
Par ces carnages que l’on dédaigne

Épuisée
De l’amour qui coule en mes veines
Atterrée
Par tous ces visages aux yeux blêmes
Désarmée
Au son de tout ce qui blasphème
J’ai pleuré
En pensant à tous ceux qui viennent

Terrassée
Par les images de gens qui saignent
Indignée
Des témoignages qui nous renseignent
Dégoûtée
Par ce qu’invente l’âme humaine
Écœurée
Que ce soient eux qui nous gouvernent

Nos seuls droits
Sont faits des choix que nous avons
Mais quelle voie
Attirera notre attention
Cherche-toi
Le vice est là dans la question
Malgré toi
Tu rejoindras les conventions

Épouser
La génération servitude
C’est souiller
Le bonheur de leurs habitudes
Galvauder
L’avenir dans les certitudes
C’est signer
Le contrat d’une vie sans prélude