Les ondes

J'essuie les ondes
Par moments, par paresse
J'entre le monde
Par besoin, par faiblesse
J'ai parcouru
Des espoirs, des déboires
Et maintenu
Dans mon cœur
Ces espoirs

J'aime la rencontre
J'ai foi en les promesses
D'un rire je trompe
Ma compagne tristesse
Toujours je crois
Que demain sera mieux
Ai-je si froid
Qu'il m'en faille si peu

Il n'est de vie
Sans incertitude
J'avance au fi
De la solitude
Ma voix défie
Sans fin l'habitude
Sous mes envies
C'est la peur que j'exsude

Je suis le monde
J'ai tant à lui donner
Chaque seconde
Me prend d'éternité
Poussière je fuis
Dans l'ombre des damnés
Rien je ne suis
Mes ailes sont coupées

Mais je relève
A chaque fois les mains
Le jour se lève
Où l'on voit son chemin
Toujours mes rêves
Je suivrai sans flancher
Et sur mes lèvres
Renaîtront les étés

Il n'est de vie
Sans incertitude
J'avance au fi
De la solitude
Ma voix défie
Sans fin l'habitude
Sous mes envies
C'est la peur que j'exsude

A ceux qui veulent
Il n'est jamais trop tard
Mais pour un seul
L'écho reste bâtard
Je rêve d'un soir
Où tu regarderas
Sous l'avatar
L'être qui reste là

A trop t'aimer
Bien sûr, je ne peux pas
Te reprocher
De vouloir qu'il ne soit
Un seul combat
Pour qu'en nos voies s'écrivent
Sans peur ni poids
L'avenir qu'on veut vivre

Il n'est de vie
Sans incertitude
J'avance au fi
De la solitude
Ma voix défie
Sans fin l'habitude
Sous mes envies
C'est la peur que j'exsude

L'instinct farouche

Je ne suis qu'un instinct farouche
Une idée parmi tant d'errance
Qui voulait seulement qu'on la touche
De sa peau voulait tous les sens

Je n'aurai jamais d’existence
Dans ce passé sondé en vain
Je dois construire ma chance
Et manger tous les lendemains

Enfant j'aurais bien tout donné
Pour un sort
Aujourd'hui je tue mes années
Sans remords

Quand j'ai pu savoir on m'a dit
Que ce qui était était bien
C'était pourtant de la folie
Mais je n'avais de droit qu'à rien

Maintenant je sais qu'il est vain
De compter sur les êtres humains
J'ai bouffé mes doigts pour la faim
Et prié mes journées en vain

Enfant j'aurais bien tout donné
Pour un sort
Aujourd'hui je tue mes années
Sans remords

Maintenant que je vis ma vie
Au rythme de mes cauchemars
Il faudrait que l'ombre j'essuie
La vie ne connaît pas les arrhes

Et pourtant si tu m'avais vue
Pleurer sous tes actions de grâce
Je n'aurais pas que survécu
Aucun dieu ici n'a de face
 
Enfant j'aurais bien tout donné
Pour un sort
Aujourd'hui je tue mes années
Sans remords

Alors j'emmerde tout ce monde
J'irai où mon esprit vivra
Point de règle ici ne m'incombe
Seul l'avenir guide mes pas

Je suivrai la loi de mes ondes
Qu'importe ce qu'il ne faut pas
Je boirai l'espoir dans une sonde
S'il faut je recréerai ma voie

Un matin d'hiver

J'aime un matin
Un jour d'hiver
Qui retient
La matière
Pulsant en dessous
De la terre

Poésie

Tu es mon chemin d'évidence
Peut-être la voix de la chance
Quand je me fie à tes errances
Poésie tu tues mes silences

Nos racines

Je forgerai mes ailes
Avec ma volonté
Qu'importent les attelles
Qui entravent mes pieds
Parfois nos racines
Coupent la voie des cimes