Ils étaient trois petits enfants
Qui s'en allaient glaner aux champs
Ils étaient trois petits perdants
Que donnait au boucher le chant
La peur la folie et l'enfer
Avaient hérité de leur mère
Ont confié l'amour à leur père
Qui n'a jamais su quoi en faire
Quelque part entre ici et demain
J'ai volé à l'hier ses peines
J'en ai marre, je prends le premier train
Pourvu qu'enfin la route soit mienne
Ils ont fui chacun d'un côté
Dans le silence ont enfermé
De la douleur la vérité
Pour croire en des vies atrophiées
Ils étaient trois petits enfants
Qui se perdaient dans le néant
Pantins issus de faux semblants
Ont tissé leur aveuglement
Quelque part entre ici et demain
J'ai volé à l'hier ses peines
J'en ai marre, je prends le premier train
Pourvu qu'enfin la route soit mienne
Les orphelins exténués
Ont des larmes oublié le sel
Certains ont figé le passé
Jusqu'à partir vers le sommeil
Ils étaient trois petits enfants
Deux sont mes sœurs assurément
Plus question de laisser le temps
Vider nos corps de tout leur sang
Quelque part entre ici et demain
J'ai volé à l'hier ses peines
J'en ai marre, je prends le premier train
Pourvu qu'enfin la route soit mienne
Ils étaient trois petits enfants
Dont je me porte le garant
Il faudra résilier l'avant
Mais je peux vaincre les manquants
J'ai pas poussé l'éternité
Juste demandé un délai
S'il faut encore recommencer
Je serai là pour nous aimer
Quelque part entre ici et demain
J'ai tué pour mes sœurs, les peines
J'en ai marre, je les invite enfin
A me suivre où les chemins nous mènent
L'enfant
Tous les matins sont blancs
Dans tes yeux de gamin
La peur entre les dents
Tu défies ton destin
Pourvu que l'on t'oublie
Que tous ces yeux t'évitent
Pour survivre aujourd'hui
Ton esprit prend la fuite
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Dix ans déjà tu sais
Que c'est pas la moitié
Qu'il faudra esquiver
Les coups, se résigner
Mais quelque part habitent
Les songes d'un plus tard
Où les espoirs t'invitent
A rêver d'un départ
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Et tu rentres chez toi
Délivré d'un enfer
Pour t'habiller de bois
Dans cet autre univers
Ici la même loi
Mais les mots sont pervers
Blindé, ton corps est froid
Tes pas sont solitaires
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Vingt ans tu es parti
Tu gravis les étapes
Franchis les interdits
Ton fou vit, tu dérapes
Qu'importe au moins ici
Ta liberté s'éclate
Au prix de l'enfant gris
Qui croyait qu'on s'échappe
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Trente ans tes oripeaux
De rires abrutis
Par l'alcool sonnent faux
Au sortir de tes nuits
Et tu penses à l'enfant
Dans tes longues insomnies
Qui conjurait le temps
Dans l'avenir promis
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Dans tes yeux de gamin
La peur entre les dents
Tu défies ton destin
Pourvu que l'on t'oublie
Que tous ces yeux t'évitent
Pour survivre aujourd'hui
Ton esprit prend la fuite
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Dix ans déjà tu sais
Que c'est pas la moitié
Qu'il faudra esquiver
Les coups, se résigner
Mais quelque part habitent
Les songes d'un plus tard
Où les espoirs t'invitent
A rêver d'un départ
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Et tu rentres chez toi
Délivré d'un enfer
Pour t'habiller de bois
Dans cet autre univers
Ici la même loi
Mais les mots sont pervers
Blindé, ton corps est froid
Tes pas sont solitaires
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Vingt ans tu es parti
Tu gravis les étapes
Franchis les interdits
Ton fou vit, tu dérapes
Qu'importe au moins ici
Ta liberté s'éclate
Au prix de l'enfant gris
Qui croyait qu'on s'échappe
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Trente ans tes oripeaux
De rires abrutis
Par l'alcool sonnent faux
Au sortir de tes nuits
Et tu penses à l'enfant
Dans tes longues insomnies
Qui conjurait le temps
Dans l'avenir promis
A toi qui ne sait pas
Que les heures s'écoulent
Je donnerai ma voix
Pour apaiser ta vie
Et ton cœur qui s'écroule
Ta douleur infinie
Le battement de l'univers
Je rêve à l'orée de nos doutes
Il paraît qu'un cœur est si grand
Que l'univers à son écoute
Inspire à chaque battement
Il paraît qu'un cœur est si grand
Que l'univers à son écoute
Inspire à chaque battement
Les arabesques
Pourquoi cacher tes arabesques
Dans les coffres-forts de l'enfance ?
Exhume voir ce qu'il en reste
La douceur n'a pas d'échéance
Dans les coffres-forts de l'enfance ?
Exhume voir ce qu'il en reste
La douceur n'a pas d'échéance
La comédie
Laissons la comédie
Déshabiller les fous
Chacun paiera le prix
A l'heure du rendez-vous
Où l'on est tous égaux
Déshabiller les fous
Chacun paiera le prix
A l'heure du rendez-vous
Où l'on est tous égaux
Ta bouche
J'ai parcouru ta bouche
De ma langue assoiffée
Goûté ta peau farouche
Vibrant sous mes baisers
De ma langue assoiffée
Goûté ta peau farouche
Vibrant sous mes baisers
Les canisses
Fendue comme une canisse
J'ai trafiqué tous mes rêves
Suivi du vent l'interstice
Laissant remonter la fièvre
J'ai trafiqué tous mes rêves
Suivi du vent l'interstice
Laissant remonter la fièvre
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