Ton épitaphe

Un air de contrebasse
Et tes yeux
Fallait-il que se chassent
Nos aveux
J'écris ton épitaphe
En ce lieu

L'essentiel de mes mots

J'avais pris de l'avance sur ta peau
Et ton sel apaisait mes oublis
Mais à la première larme ont péri
Ta flamme et l'essentiel de mes mots

Elle s'avance

Sans frapper elle s'avance
Dans tes mondes engloutis
Elle sait ce que tu penses
Sous les mots interdits
Et danse
Tes doigts elle a saisi

La porte imaginaire

C'est une ombre invitant le mystère
Un reflet plissé d'un courant d'air
Un soupir lancé dans l'atmosphère
Et se troue la porte imaginaire

à Alep, ce soir

On t'a laissé sur la grève,
On t'a laissé dans le noir

Tu rumines encore ta colère
Et tu chemines à part

On t'a laissé sur la grève,
On t'a laissé dans le noir

Pendant qu'un enfant rêve
à Alep, ce soir


Ton conflit pourrit ta sève
Tu ne pourras plus rien voir
Tant que seront ceux qui t'achèvent
Mourir est leur devoir

Et tu t'offres une trêve
Putain c'est ta propre histoire
Et un gamin se lève
à Alep, ce soir


Et tu t'envoies quelques bières
Tu te dis, qu'il est trop tard
Que t'aurais mérité ton siège
La place de ces crevards
 
Et tu te crées ton cimetière
Sans tenter de recevoir
Pendant qu'un petit crève
à Alep, ce soir



Ta grève

J'enfuirai ma voix dans ta force
Et mes mains seront bleues de rêve
Dans les rouleaux blancs de ta grève
Ton eau emplira mon écorce