De tessons en couteaux, les
pensées immortelles
Se perdent dans les grains
d’une plage anonyme
Coulant entre mes doigts,
doux baisers éphémères
Et tombeau de ces rêves que
les vagues se destinent
Quand une langue amère vient
lécher la jetée
Pour cueillir un à un tous ces
vieux souvenirs
Cristaux de tant d’hier dans
ton immensité
Que rejette un sol vierge
alors de tout soupir
Où là passent des hommes qui
un soir fatigués
Oublient de leur personne
pour un songe égaré
Au creux du sable fin, d’un
bâton créent des toiles
En écoutant la mer, dessinent
un peu de vie
Ainsi sans le vouloir
répètent à l’infini
Les cycles du désir nu sous
la lune pâle