T'es arrivé sans prévenir
Je m'ennuyais à pierre fendre
J'étais sur le point de partir
A deux secondes de me rendre
J'ai toujours mené la bataille
Crois-moi, j'ai pas lâché les armes
Mais quand j'ai vu toutes nos failles
La victoire m'a parue sans charme
Je me tenais debout
Aux frontières de pluie
Tu m'as parlé de nous
Je n'ai pas tout compris
Patiemment tu t'es attelé
A recoller tous les morceaux
Tout doucement tu m'as poussée
A sortir un peu de mes maux
Je t'ai regardé faire, et puis,
Rien ne pouvait sauver le monde
Je t'ai matraqué d'ironie
Mais tu contrais toutes mes ombres
Je me tenais debout
Aux frontières de pluie
Tu m'as parlé de nous
Je n'ai pas tout compris
T'as juste pris ma main c'est tout
J'avais trop faim d'une chaleur
J'ai pas pu résister à nous
Ça me faisait un peu moins peur
J'ai regardé les nouveaux rails
Su d'emblée quel était l'échec
Tu m'as demandé si la faille
Était monde ou bien ma défaite
Je me tenais debout
Aux frontières de pluie
Tu m'as parlé de nous
Et j'ai bien tout compris
J'ai juste pris ta main c'est tout
Et je me noie dans la douleur
Mais qu'est-ce que le monde après tout
Si le désespoir est vainqueur
Je comprends la pluie et le goût
J'ai laissé sur un vieux trottoir
Les heures passées, le dégoût
Et en notre amour je veux croire
Je me tenais debout
Aux frontières de pluie
Tu m'as parlé de nous
Et j'ai bien tout compris
Les fleurs sont là quelque part
J'ai de la terre plein les mains
Une terre en friche
Je crois y semer des grains
Mais elle me déchiffre
Ça fait bientôt quarante ans
Que je la désherbe
Mes mains rougissant de sang
Chaque mauvaise herbe
Les fleurs sont là quelque part
Qui m'appellent au parloir
Qu'y avait-il sous le puits
Mon tout petit ange
Pour que tes larmes soient taries
Au son de l'enfance
Les ongles noirs que je ronge
Ont un goût d'à mère
Tel un fumier que j'éponge
Jusqu'à la misère
Les fleurs sont là quelque part
Qui m'appellent au parloir
J'ai lavé toute la boue
Mais pas la matière
Chaque jour je suis debout
Et pourtant je me perds
L'odeur assiège mes sens
Je suis toujours en guerre
Je veux tuer ton essence
Je passe la frontière
Les fleurs sont là quelque part
Qui m'appellent au parloir
J'ai pris le premier chemin
J'oublie tous les doutes
Peut-être demain matin
Verra ma déroute
Mais si je ne le fais pas
Jamais je ne saurais
Si du sang boueux naîtra
La trace de mes pas
Les fleurs sont là quelque part
Qui m'appellent au parloir
Une terre en friche
Je crois y semer des grains
Mais elle me déchiffre
Ça fait bientôt quarante ans
Que je la désherbe
Mes mains rougissant de sang
Chaque mauvaise herbe
Les fleurs sont là quelque part
Qui m'appellent au parloir
Qu'y avait-il sous le puits
Mon tout petit ange
Pour que tes larmes soient taries
Au son de l'enfance
Les ongles noirs que je ronge
Ont un goût d'à mère
Tel un fumier que j'éponge
Jusqu'à la misère
Les fleurs sont là quelque part
Qui m'appellent au parloir
J'ai lavé toute la boue
Mais pas la matière
Chaque jour je suis debout
Et pourtant je me perds
L'odeur assiège mes sens
Je suis toujours en guerre
Je veux tuer ton essence
Je passe la frontière
Les fleurs sont là quelque part
Qui m'appellent au parloir
J'ai pris le premier chemin
J'oublie tous les doutes
Peut-être demain matin
Verra ma déroute
Mais si je ne le fais pas
Jamais je ne saurais
Si du sang boueux naîtra
La trace de mes pas
Les fleurs sont là quelque part
Qui m'appellent au parloir
Inscription à :
Articles (Atom)