Il errait au gré des nuits
blanches
Fatigué des autres à l’avance
Elle filait le temps de
l’absence
De mots lancés à contresens
Ils ont pris du mur la
fissure
Comme un chien pourchassant
l’espoir
Lié leur folie d’un murmure
Allumé un feu dans leur noir
Mais
la voix du vide est requise
A
la porte des innocents
Hissez
haut le drapeau perfide
Nos
amours ont goûté le sang
Les
ombres ont repris leurs devises
Devant
la statue des amants
Le
bonheur par trop insipide
A
rendu leur sel aux déments
Les chemins perclus de
caillasse
Après mille ans de solitude
Ont vu des mains créer
l’espace
Briser les chaînes de
servitude
« Si les montagnes au
loin s’approchent
N’y pensons pas tant qu’on
avance ! »
Hurlait-il dans le vent
fantoche
Qui pliait sous leurs deux
confiances
Mais
la voix du vide est requise
A
la porte des innocents
Hissez
haut le drapeau perfide
Nos
amours ont goûté le sang
Les
ombres ont repris leurs devises
Devant
la statue des amants
Le
bonheur par trop insipide
A
rendu leur sel aux déments
Mais les cœurs armés de
courage
Lassés sous le poids des
cailloux
A en voir toujours d’avantage
Se prenaient un peu de dégoût
Comment en vouloir aux
enfants
Qui devant un autre chemin
Ont jeté leurs deux pioches
en sang
Pour enfin se donner la main
Et
la voix du vide est requise
A
la porte des innocents
Hissez
haut le drapeau perfide
Nos
amours ont goûté le sang
Les
ombres ont repris leurs devises
Devant
la statue des amants
Le
bonheur par trop insipide
A
rendu leur sel aux déments
Tous joyeux, le pas plus
léger
Ils marchaient sans trop y
penser
Occupés à se regarder
Ils ont oublié le rocher
Mais la porte en rouge
taillée
N’était pas celle des sangs
mêlés
Et nos deux lutteurs éreintés
Ont cédé à la facilité
Et
la voix du vide est requise
A
la porte des innocents
Hissez
haut le drapeau perfide
Nos
amours ont goûté le sang
Les
ombres ont repris leurs devises
Devant
la statue des amants
Le
bonheur par trop insipide
A
rendu leur sel aux déments
Par la brillance émerveillés
Ont fait fi du souffle
putride
Et la chair s’est parcheminée
Où les âmes ont laissé le
vide
Oubliant que c’était le sang
De l’amour qui portait les
armes
Ont bu chacun de leur côté
Et en sont restés pétrifiés
Et
la voix du vide est requise
A
la porte des innocents
Hissez
haut le drapeau perfide
Nos
amours ont goûté le sang
Les
ombres ont repris leurs devises
Devant
la statue des amants
Le
bonheur par trop insipide
A
rendu leur sel aux déments