Si
le rouge a vaincu sur le dernier combat
C’est
qu’un noir fatigué par l’échec de son roi
A
voulu simuler dans un dernier éclat
Un
échec sans danger mais le fou sait déjà
Qu’en
fins réseaux de sang jaillissant de sa peine
Le
pourpre est si joli quand il danse hors des veines
Dessein
d’autres envies que l’hurlante sirène
Chante
au bout des quais froids pour ceux que la nuit mène
En
d’autres gares, attirés vers de nouveaux cris
Attendant
le destin comme on écoute un bruit
La
saveur de la souffrance est parfois ainsi
Divine
et vivace pour celui qui sait en jouir
Obscure
et fugace à ceux qui n’ont pas de rêves
Ambrée,
corsée, sensuelle, illusion je l’espère
Jusqu’à
ce point d’errance où s’abîment les lames
A
valser au chant froid de l’anonyme arcane