L’oubli

Infliger la mémoire aux hommes, du passé
Des deux poings écarter les cuisses de la pudeur
Cribler le paradis d’autels ensanglantés
Enseigner à l’enfant, du vice la saveur

Mais attendre pourtant de chaque tour les heures
Egrenées de secondes à l’écho éternel
Neuf espoirs dix mensonge et treize réflecteurs
Braqués sur les abîmes émaillés de ton sel

Où saturé de haine et gorgé de tristesse
Tu t’offres au prix du corps les faveurs de l’ivresse
Et te livre à l’oubli ainsi qu’à l’assassin

A la rangée de cris qui sillonnent ma tête
Je hurlerais mes nuits jusqu’où mon cœur s’arrête
Pour regarder les jours expirer en demains