L’absent

Il a la beauté des absents,
Celle où l’on aime que soi même
Au miroir des égarements

Il a fait mourir mon présent
Par la fixité de ses ailes
Que je vois se tâcher de sang

Il a si froid que le printemps
De la vie qui se met en peine
Se fait pluie sur son masque blanc

Il est ce prix de l’interdit
De ces années que sais vaines
A guetter sa chaleur tarie

Pourtant depuis ce jour maudit
Où ses yeux ont ouvert mes veines
C’est lui que mon cœur a choisi