Deux figures sibyllines
Se miraient en ricanant
Savourant chez leur victime
L’odeur de leur propre sang
Les yeux en prières
Lèvre et menton bas
Les bouches amères
Ont vomit leur proie
Essuyant l’échec
Du bout de leurs doigts
Pour recommencer
Encore une fois
Mais les ombres mères
Ne dessinent-elles pas
La grâce légère
De l’ultime combat
Et les hirondelles
De charogne, avides
Etendent leurs ailes
Sur la trace humide
Où mes larmes hurlent
Mon cœur asphyxié
Dessine une bulle
Sous le lac gelé