Maternité vampire


Acide suintant, ver de l’amour maternel
Je t’invite à grouiller dans mon désir avide
Fou de vouloir combler le manque originel
En y substituant ta brûlure insipide

Divine araignée à la noirceur asphyxiante
Mes genoux ont plié devant tant de puissance
Pendant que ma fureur espère et s’impatiente
D’enfin te voir sucer les plaies de ma conscience

Je t’en prie liquéfie, aspire ma douleur
Nettoie les souvenirs qui t’ont rendue si laide
Et tisse les mirages qui te donneront mon cœur

Pour un instant d’oubli, un semblant de bonheur
Jusqu’à ce qu’encore ta faim, malgré mon amour cède
Et ronge par instinct, équarrissant les leurres