Civilisation féérie

Hier à bout d’insomnie je t’ai offert mes rêves
Sur l’autel fissuré d’un ancien sacrifice
J’avais juste oublié les effets de la fièvre
Née des baisers volés aux pommiers des délices

Mais des rêves enchantés ne reste que l’errance
Distillée chaque soir par l’obscure fée verte
Pressant l’enfant des contes à boire ses nuits blanches
Croyant chasser la bête alors que pour sa perte

Cendrillon a buté Sucendron dans le train
De la neurasthénie virale collective
Les poucets égarés dans la forêt d’instinct,
Lapident les oiseaux qui ont bouffé leurs vivres

La rose a simulé la mutation, les vers
Grouillent encore assoiffés sous la peau de l’esthète
Qui à force d’aimer voit du miroir l’envers
Haïssant son reflet quand l’autre le rejette