Cernés

A nos accords cernés d’aveugles inepties
Quand naissent les sourires au sein d’hypocrisie
Des regards qui s’absurdent à suinter le Sans-Vie
Sur des bouches au marché des mots vendus, s’oublient

Et quand l’un d’eux s’avise de crier le monde
Au nom de tous ceux du silence, m’emprise la honte
Langues ardentes, rires amers à mes oreilles
Regards curieux comme autant d’yeux qui me surveillent

Nonchalance de tant de gens faux, qui me dérangent
Baisers volés, miroirs de mes rêves, qui se vengent
Pieux noueux s’immiscent dans mon sein déchiré
Et s’épand ma peine d’ombre à demi atrophiée

Tête baissée je gravis d’un pas agité
Les trottoirs froids qui poursuivent une éternité
Silence enfin, mais sévit l’écho des visages
Aux dents blêmes et strié d’un sang, jadis, sauvage