C'est un besoin, un gouffre,
un abîme, un supplice
Ce manque de ta peau, qui me
découvre au froid
C’est un vide oppressant qui
m’offre à tous les vices
Quand je ne te vois pas quand
tu n’es pas à moi
C’est ton goût, ton odeur, la
douceur infinie
De tes mains m’effleurant
d’un zeste de tendresse
Allaitant leurs sillages de
flammes alanguies
Qui distillent en mon sein la
liqueur de paresse
Ce sont ces deux étoiles au
contour des paupières
Qui invitent ma bouche à
courir sur tes yeux
L’esquisse d’un sourire au
parfum de mystère
Pressant mes doigts
tremblants d’en savourer les creux
C’est cette incandescence dont
je ne suis pas maître
Quand chaque mot de toi me
ravit un sourire
C’est cet aveu qui tourne en
boucle dans ma tête
Me soufflant des « Je t’aime »
en guise de soupirs