La danse

Depuis les premiers pas,
Empreintes d’insouciance
Nous n’avons d’autre choix
Que d’entamer la danse

Quant à qui conduira,
Du destin, de la chance
Ou mieux, peut-être toi
Si tu vois qui la pense

Alors même l’ambiance
Pourra charmer ton corps
Porté par la cadence,
Tu glisseras sans efforts

Mais n’oublie pas la muse
Elle connaît le danger
Afin que tu t’amuses,
T’offre des cavaliers

Jusqu’à c’que ton cœur s’use
Sans cesse à virevolter
Pour que ton âme s’abuse
À se laisser guider

Puis un jour tes pieds saignent
À toujours s’oublier
Les danseurs te dédaignent,
Te sentant trébucher

Tu voudrais que s’éteignent
Ces tempos endiablés
Pour reprendre les rênes
À ton autorité

Mais chaque pas le rythme
Appelle un autre temps
Et ainsi la musique
Renaît du mouvement

Tout peut aller si vite
Et l’on ne sait comment
Nos jeunes années s’effritent
Emportées par le vent

Si tu parviens alors
À travers les soupirs
A respirer encore
Et valser sans fléchir

Tu sauras à ton corps
Inspirer tes désirs
A contretemps du sort
Pour enfin l’asservir