Tombeau

Terreur sanguinolente tapie sous la membrane
Frappe trois coups au cercueil mité de la vengeance
Toi qui n’as pas de doigts exhales ton souffle insane
Pour que fonde la boue de haine iridescente

Chantez, beautés étranges afin que le bois casse
Sortez moi de ce trou où je croupis vivante
Vendez vous en enfer mais cassez cette glace
Qui piège des années de colère impuissante

Si j’attendais que passe enfin me voir un jour
L’amer qui de prélasse bien au chaud dans sa tour
Depuis tant d’hivers morts à bouffer mon silence

Je supplie aujourd’hui mes œuvres d’infamie
De briser le cocon de ma lente agonie
Où le plat froid sans toi n’a plus qu’un goût de rance