Paris (3)

Paris grise au matin
D’une autre nuit de fièvre
A la ronde infernale

Tu renais à ta faim
Déjà dans tes artères
Pulse un flot de métal

Qu’un ou deux parapluies
Parfois soudain défie
Sans regarder pourtant

Alors qu’un chien s’oublie
Sur un jouet détruit
Abandonné au vent

Les sirènes affolées
Sauvent quelques victimes
Ou condamnent un fuyant

Quelques passants pressés
Aux couleurs anonymes
Se croisent un instant

Prismes ombrés sur les
Reflets bleutés, striés
D’une tôle assoupie

Les formes dessinées
S’efforcent de danser
Au jeu de l’agonie

Fusionnant les transits
En espoirs métalliques
Aussitôt fragmenté

Sur la ligne de fuite
Qu’un embout de plastique
Empêche de rêver

Mais l’écho claque encore
A l’éphémère tracé
De la féminité

Au savant jeu d’accords
Des parfums emmêlés
Respire la Cité