A l’entrée de ma peine, tu es
venue frapper
Dans des couloirs de haine
hantés par le passé
Tu as ouvert les veines que
je devais purger
Par des mots que moi-même
avais fait condamner
De rouges chrysanthèmes sont
venus s’étioler
Dans ces longs couloirs
blêmes jusqu’à mon cœur fermé
Par les trous des persiennes,
ils commencent à germer
Dissipant l’anathème que je
m’étais forgé
Doucement me reviennent ces
rêves oubliés
D’une douceur ancienne à
jamais condamnée
Par la peur quotidienne de
l’affront, du rejet
Et de tous ces dilemmes qui
nous ont séparés
Il en est un qui saigne à
cours de volonté
Quand tu dis que tu m’aimes,
est-ce la vérité ?