Les juges

Avec un air qui faisait tout son charme
Ces yeux bridés que nature a choisi
Où certains croient voir refléter leurs drames
Au lieu du don dont la vie les bénis

Offrant sourire à qui veut bien les prendre
Cherchant la vie dans ces élans du cœur
Elle paraissait ne rien faire qu’attendre
De chaque instant la fraction de bonheur

Si j’avais pu manquer d’un chromosome
Comme elle alors je serais devenue
Et ces doux airs qu’on appelle symptôme
M’auraient donné les paradis perdus

Mais un corps fou sur terre a moins de chance
Pour les cœurs d’êtres en besoin de miroirs
Que l’amour « pur » apaise le dimanche
Sans faire écho à un simple regard

Et là,
Dans ce sourire à jamais incompris
Je sais
Que c’est elle qui sait qui je suis