Les connexions hasard

Dans sa cave le soir il se berce

Au gré des connexions hasard

L'illusion est son palimpseste

Il faut faire fuir les cauchemars


T'avais tant besoin d'absolu

Cet espoir que les mots transpercent

Afin que l'écart soit vaincu

Et que règne enfin ton ivresse


Mais déjà le matin déverse

Les nouvelles d'un monde incertain

Et cette peur qui te traverse

Tourne la roue de ton destin


Dans sa cave le soir il se berce

Au gré des connexions hasard

L'illusion est son palimpseste

Il faut faire fuir les cauchemars


Hier encore tu rêvais si fort

A ce pays plein de promesses

On t'as dit ne meurt pas encore

L'avenir est plein de caresses


Mais le vent n'en fait qu'à sa tête

Ses violences éprouvent ton cœur

Et prisonnier de la tempête

Tu t'acharnes à nier tes peurs


Dans sa cave le soir il se berce

Au gré des connexions hasard

L'illusion est son palimpseste

Il faut faire fuir les cauchemars


A quoi bon risquer ce qui reste

T'as gagné ta tranquillité

Le fruit des années de conquête

Sur ton esprit si fatigué


Pourquoi donc te mettre en danger

C'est si facile de s'éviter

A donner tu perds des années

Et tes larmes sont asséchées


Dans sa cave le soir il se berce

Au gré des connexions hasard

L'illusion est son palimpseste

Il faut faire fuir les cauchemars


C'était un matin de janvier

Elle était un rêve éveillé

Et ton cœur elle a avalé

Sans même voir sa virginité


Depuis tes jours dépareillés

Sont les clés de ta liberté

Et tu jouis les yeux bien fermés

Sur tes amours bien confinés


Dans sa cave le soir il se berce

Au gré des connexions hasard

L'illusion est son palimpseste

Il faut faire fuir les cauchemars